Vivre dangereusement, ou comment utiliser la Vie à nos fins artistiques.
Si l'imagination est l'une des parties les plus importantes et même essentielle je dirais pour une création artistique "non industrielle" (entendez par là tout ce qui ne se rapproche pas des imitations de tableaux fabriqués et peint à la chaine en Chine, ou encore des groupes de musiques qui disons le clairement, n'existe que pour se faire du blé par exemple), il y a aussi la technique (la manière de procédé et non pas comme le fait que l'Art est avant tout une maîtrise parfaite d'une technique).
- Cependant, le cours de nos vies altère le courant de l'imagination et l'architecture de nos techniques, et ce façons bénéfiques ou non. Encore que... Il faudrait discuter et définir cette notion de bien et de mal concernant l'influence exercée sur nos créations par nos vies respectives.
- Par exemple: Lors d'une passade joyeuse de ma vie et lors d'une passade plutôt dirons nous...triste, je n'aurais pas la même perception et la même approche sur tel ou tel sujet X. De cette manière le cours de nos vies (en outre notre moral, nos émotions etc) influe en continu et déforme notre façon d'aborder une idée ou un concept par rapport à un autre état. J'appréhende mon idée Y avec diverses émotions (appelons le: état 1) de manière complètement différente que si j'avais d'autres émotions (état 2).
La question dès lors qui peut se poser serait de savoir comment utiliser le cours de nos vies à nos fins artistiques?
- La réponse ne peut être absolue à chaque individus, mais je peux en aborder un de ces aspects avec un exemple concret, moi.
J'ai remarqué ces derniers temps (un peu plus d'un an) que ma productivité avait un meilleur rendu lorsque je me positionnais en situation "d'échec". De même lorsque je suis au bord du gouffre et que la motivation me permet de faire et produire quelque chose, les résultats sont toujours plus convaincants, meilleurs (et ce de façons générale car approuvé par une majorité et par moi même) que lorsque je pense pouvoir me sentir "bien". J'ai dès lors pensé à vivre "dangereusement", dans le sens ou je vivrais sans filet, quitte ou double par le fait. La souffrance me rend plus productif, et cela explique peut être le fait que je n'en sort pas, j'ai peut être inconsciemment aucune volonté à être heureux car c'est ce mal que je m'inflige et que les autres m'infligent qui me fait avancer artistiquement parlant.
Un peu comme Amadeus, son talent n'avait de réel égal, sa vie fus courte et n'a pas eu le temps de finir son Requiem, la Mort l'a suivit tout le long de sa vie, et lui a peut être permis de se surpasser et ce jusque dans son lit de mort. Je dois côtoyer la Mort comme je l'ai fait depuis un an et demi environ, survivre, près de la frontière qui sépare les mortels des divinités. Toujours puiser dans le puits de souffrance; écrire, dessiner, peindre avec mon sang; fleuve de la vie rompus, rupture et brèche ouverte. Je manipule ma vie , je lui donne une tournure apocalyptique dont je n'ai peut être pas l'envie de sortir, je me fait des illusions cruelles, je souffre et je mens, je suis malade et hypocondriaque à la fois, je manipule ses influences à mon propre dessein.
De ma vie je fais mon art, et de mon art je fais ma vie.
Drakan