Ciel orangé de la nuit.

Le ciel s'embrase en ville depuis quelques semaines... La Nuit est à feu! La voute céleste est devenue un brasier de couleurs chaudes et ardentes, masquant les étoiles glaciales qui me font tant rêver.

Ces petites lumières artificielles-artifices nées de la main de l'Homme s'enflamment et brûlent dans le froid de la Nuit. Orange! Jaune! Couleurs dominantes, imposants leurs visions des choses à l'Homme, dominé par sa création. Dominé car ne pouvant voir que de cette Nuit, une nuit orangée-jaunâtre qui se reflète sur le monde. Monde, monde urbain peut être, mais c'est un axe auquel l'Homme tourne désormais.

La Nuit entachée par ces étincelles artificielles permanente m'insupporte. Elles gâchent le spectacle de la Nuit qui s'offrait à moi dès lors chaque jours. Désormais, je ne vis plus. Si je n'aime pas le jour, je me consolais et vivait la Nuit, l'admirant de sa toute beauté, le ciel parsemé d'étoiles, la Lune Blafarde qui me caressait les pupilles... Ah Dame la Nuit je te regrette tant.

Depuis que le brasier s'est mis en marche, tu as perdu de tes plus beaux atouts. Tu n'es plus qu'un ciel bleu orangé de mauvais goûts, sans étoiles, sans couleurs fascinantes... Tu es uniforme. L'ambiance que tu créais n'est plus. Je suis troublé, de ne plus avoir pour moi ces petites ballades nocturnes qui me fascinaient et me calmaient tant.

Ces derniers temps, je voulais à nouveau sortir de nuit, mais ô toi Nuit céleste tu n'es plus rien depuis que le feu s'est accroché à toi! Ou sont les ténèbres apaisantes si chères à mon coeur? Ou sont-elles?

Le silence est rompu... Depuis, les gens s'ameute de plus en plus sur notre territoire, notre monde nocturne. Je n'ose plus sortir car je sais que je ne serais pas tranquille. Ces lumières-artifices sont un véritables bruit visuel! Un bouquant optique qui me darde les yeux! J'aurai du naître aveugle.

Il me tarde que l'oxygène viennent à manquer pour ce volcan de lumière, qui illumine ce ciel qui m'est si chère, s'éteigne et se rendort... Car oui il reviendra, tel un Phénix qui renaîtra de ces cendres précédentes pour une nouvelle année. Je te maudis.

EA Drakan