Sunday's Crisis

Le téléphone a vibré. L'instant d'après j'étais allongé, étendu sur le sol, sol que je connaissais si bien et sur lequel j'ai passé mes nombreuses nuits au détriment d'un lit confortable.

Il m'aidait à garder mes esprits encore intacts. Malgré la douleur fracassante qui me frappa à la tête quelques secondes plus tôt, je me sentais bien. Le contact du sol dur dont j'avais besoin à ce moment précis, comme pour garder encore les pieds sur terre, vient peut être de me sauver la mise...

J'étais là, dans ma chambre étendu par terre, essayant de geler mes émotions par la suite pour éviter une trop grande souffrance que je n'aurai pu maîtriser. Mais c'était inutile. Opération futile du désespoir. Alors les larmes jaillirent abondement et je me repliai en position foetale, celle que j'ai toujours préconisé, je n'ai pas eu le courage d'utiliser cette nouvelle source de douleurs pour une fin artistique.

J'espérais seulement que le téléphone vibre à nouveau pour m'avertir que ça irait mieux. Il resta muet à mon grand désarroi. Ce Dimanche, j'ai pourris.

Drakan